Vous avez des enfants ? Un parent en Ehpad ? Vous prenez votre voiture pour aller travailler ? Vous touchez des revenus de placement ? Vous donnez pour le Téléthon, à la Croix-Rouge ou aux Restos du cœur ? Vous cotisez à un syndicat ? Surtout, ne vous contentez pas de la déclaration automatique. Voici 7 avantages souvent oubliés, car il faut penser à les réclamer !
1 - Crédit d'impôt garde d'enfants : jusqu'à 6 ans !
Vous avez des enfants en bas âge ? S'ils fréquentent une crèche, ou sont gardés chez un assistant maternel, vous connaissez très probablement l'existence du crédit d'impôt pour frais de garde d'enfants : il permet de réduire la facture par deux. Et ce que vous soyez imposable ou non imposable, puisqu'il s'agit d'un crédit d'impôt et non d'une simple réduction.
Mais saviez-vous que ce crédit d'impôt est aussi valable pour les premières années de scolarisation des jeunes enfants ? En clair, pendant toute l'école maternelle, pour les frais de périscolaire ou de centre de loisirs. Pour en profiter, il est nécessaire de rassembler les factures, et de déclarer les montants dépensés.
2 - Enfants au collège, au lycée, en université : réduction d'impôt !
Si vous avez un enfant au collège, vous avez le droit à 61 euros de réduction d'impôt. Un lycéen ? 153 euros, au titre des frais de scolarité. Un enfant en études supérieures ? 183 euros. Mais cette réduction, il faut la réclamer via la déclaration de revenus (lignes 7EA à 7EG).
Certes, c'est une réduction d'impôt, qui de fait ne peut profiter qu'à la moitié des Français, puisqu'un peu plus d'un foyer fiscal sur deux est non imposable. Pourtant, les économies ainsi oubliées n'ont rien d'anodin. A l'automne 2022, MoneyVox a sorti la calculette pour tenter d'estimer le nombre de contribuables oubliant de réclamer cet avantage et le « manque à économiser » sur la facture fiscale : 107 euros de réduction d'impôt perdus, en moyenne, pour plus de 4 millions d'enfants scolariés « oubliés »...
3 - Nouveau barème kilométrique : simulation facile pour comparer
Vous prenez votre voiture pour aller au travail ? Au choix : option 1, vous vous simplifiez la déclaration fiscale en profitant de l'abattement forfaitaire de 10% pour frais professionnels, qui réduit donc automatiquement de 10% vos revenus et salaires retenus par le fisc.
Option 2, vous choisissez la déduction des « frais réels » et déclarez les frais kilométriques, en vous basant sur le barème officiel. Un choix qui peut vous permettre d'économiser plusieurs centaines d'euros dès lors que vous faites un trajet régulier de plus de 15 km, par exemple.
Le barème des frais kilométriques 2023 n'a pas encore été officialisé, mais la donne a changé en 2022. Il avait été revalorisé de 10%, ce qui permet potentiellement à plus de travailleurs utilisant leur véhicule pour se rendre au travail de bénéficier de cet avantage.
Sans attendre la déclaration et sans attendre le barème kilométrique 2023, vous pouvez déjà tester le simulateur officiel du fisc « calcul des frais kilométriques » pour estimer l'impact du nouveau barème
4 - Dons aux œuvres : plus d' 1 milliard d'euros non déclarés
Selon le réseau d'experts associatif Recherche & Solidarités, 1,3 milliard d'euros de dons aux associations effectués par chèque ou virement, « qui auraient pu être déclarés », ne l'ont pas été, en 2021. Et 1,1 milliard d'euros de dons n'ont eux pas été déclarés car ils prennent la forme d'arrondis à la caisse ou de dons par SMS. Potentiellement, selon les calculs effectués par MoneyVox à l'automne dernier, c'est 45 euros de réduction d'impôt en moins pour les foyers « étourdis » !
Pour rappel, les dons aux organismes d'aide aux plus démunis ouvrent droit à 75% de réduction, et ceux d'intérêt général 66%.
5 - Intérêts de l'épargne : comment éviter la flat tax à 12,8%
Connaissez-vous la flat tax ? Prélèvement forfaitaire unique ou PFU, en français. Tous les revenus de l'épargne et du capital sont concernés par cette « flat tax » à 30% : 17,2% de cotisations sociales et 12,8% d'impôt sur le revenu. Tous ? Non. A l'exception notable des intérêts des livrets d'épargne réglementée, Livret A, LEP ou LDDS, qui sont totalement défiscalisés.
La réforme du prélèvement forfaitaire unique, en vigueur depuis 2018, favorise les revenus de l'épargne... mais il existe un effet pervers. Si vous êtes non imposable, cet impôt sur le revenu forfaitaire à 12,8% vous est tout de même ponctionné. Et il faut réclamer d'être imposé au barème de l'impôt sur le revenu, qui est de 0%, donc forcément plus avantageux, pour les ménages modestes. Et pour ce faire, il faut cocher la méconnue case 2OP sur la déclaration de revenus. Une démarche non automatique !
6 - Un parent en Ehpad ?
Plus de 2 000 euros par mois. Tel est le tarif médian pour les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Parmi les 730 000 personnes âgées prises en charge dans ces établissements et dans les résidences autonomie, seuls 450 000 foyers déclarent cette dépense au fisc. Or, elle ouvre droit à 25% de réduction d'impôt...
7 - Cotisations syndicales : frais réels ou crédit d'impôt ?
Plus de 10% des salariés cotisent à une organisation syndicale, en France ! Parmi les 2,7 millions d'adhérents, certains optent pour les frais réels. Et intègrent leur cotisation syndicale dans cette déduction.
Pour les autres qui se contentent de l'abattement forfaitaire de 10% de frais professionnels, cette cotisation ouvre droit à un crédit d'impôt équivalent à 66% des sommes versées ! Selon nos calculs, 1,17 million de salariés syndiqués loupent ce crédit d'impôt, pour un avantage annuel moyen de 112 euros envolé !
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